les clichés nous indiquent…..

Les clichés nous indiquent ce que l’on verra. Mais heureusement il y a le voyage……

A propos de Vienne, nous avons à l’esprit en arrivant : l’histoire, l’architecture et la musique.

Puis, ce soir de décembre nous arrivons vers 17h, par un temps froid, maussade. Comme d’habitude, nous aimons marcher pour nous faire une première impression.

Ce qui nous vient à l’esprit, c’est la comparaison avec Istanbul. Spontanément, nous pensons : ça n’a rien à voir. Autant Istanbul nous a transmis sa chaleur par ses couleurs, la vie dans les rues, autant ce qui nous frappe à Vienne, c’est la rigueur de rues larges, à angles droits, une architecture vaste et exigeante et disons le, un peu de froideur. De plus, nous ne trouvons pas les éclairages de Noël. Ils sont bien là, mais vraiment dans le centre de la ville historique.

Cette première impression s’atténue très vite avec le temps. Deuxième sortie en ville, nous sortons notre plan et, instantanément, un monsieur d’un certain âge nous demande: « can I help you? » A peine retournés, même question d’un autre passant. Immédiatement la question redoutable nous vient à l’esprit: « A quoi ressemblons nous, nous français, quand nous sommes en France et que nous voyons quelqu’un chercher quelque chose dans la rue? »

Comment oublier que Vienne a une grande histoire avec la musique. Ne vous inquiétez pas, on ne peut pas l’oublier. Non pas à cause des musées, mais parce que partout dans les rues il y a des viennois pour nous vendre des concerts. On n’oublie pas que Mozart, Strauss, Schubert et beaucoup d’autres ont vécu une partie de leur vie à Vienne. Nous sommes touchés d’entendre à nouveau «  les noces de figaro » ou «  la petite musique de nuit » de Mozart ou bien, de voir ces danseurs s’exprimer sur les valses de Strauss : indémodable. Ces musiques ne veulent pas entrer dans l’histoire, elles veulent continuer de nous faire vivre, de nous faire aimer la vie.

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Nous visitons une maison du centre ville. On nous dit que le maitre des lieux y avait installé sa famille. Il a eu 6 enfants dont 2 ont survécu. Cette famille avait des domestiques. La vie y était souvent très animée autour de ce passionné de la vie qui, parfois, tombait dans l’excès, pensons-nous,nous, gens ordinaires. Dans cette maison, au rythme d’une ambiance frénétique, naissait ce qui constituera une source magique pour une partie de l’humanité, pendant des siècles. Cette vie en ce lieu a duré moins de 10ans. Le maitre est mort à tout juste 35ans. Bien sur il s’agit de la maison de Mozart (parfois plus connu sous le nom d’Amadeus depuis le film du même nom).

La maison que l’on voit ressemble à celle qu’a habitée la famille de Mozart, mais c’est la maison, réaménagée, telle que l’a imaginée et restaurée, Milos Forman, le réalisateur du film « AMADEUS ».

C’est tout de même plaisant de s’imprégner de cette atmosphère familiale.

Le fait que la maison ait été réaménagée, nous fait réfléchir à propos des traces de l’histoire, maintes fois remaniées au cours des siècles, et que l’on voit aujourd’hui. Finalement, il y a 3 histoires: l’histoire de ceux qui font (les concepteurs et constructeurs), l’histoire de ceux qui vivent (rois empereurs, présidents, personnes célèbres, etc. ) , et puis l’histoire de ceux qui étudient l’histoire ou viennent en voir les traces. Sans doute que bien souvent, l’histoire la plus longue est la dernière. Étonnant ! Il ne faudrait pas que ça nous fasse oublier de vivre, l’histoire risquerait de s’arrêter!!

Faire l’histoire c’est vivre. A ce propos un autre point nous marque, selon les pays que nous traversons. Il s’agit des heures d’ouverture des magasins. Or il y a des grands écarts sur les latitudes d’ouverture.

Dans les pays du nord, les périodes d’ouverture sont beaucoup plus réduites. Il n’est pas rare de voir la fermeture de toutes les boutiques à 18h avec fermeture totale le samedi et souvent plus tôt le vendredi que les autres jours. Dans ces pays, après la fermeture, on a l’impression que la vie s’arrête. Mais en fait, une autre vie qu’on ne voit pas commence.

Dans d’autres pays, les magasins semblent toujours ouverts. Nous avons alors l’impression que vie et commerce sont synonymes ou bien vie et achats.

Il se trouve qu’à Vienne, nous arrivons la veille de Noël. Tous les magasins sont ouverts, entrainant le grouillement et la frénésie des jours d’achat pour les fêtes. Puis le 25, tout est fermé. Le 26 est férié en Autriche, le 27 est un dimanche. Trois jours d’abstention de consommation.

Le premier jour nous surprend. Nous avons l’impression d’une ville morte puis on s’habitue. Et l’on voit avec un autre regard, les gens déambulés dans les rues, d’un pas tranquille, en grandes conversations, assis sur les bancs. Un peu comme si une nouvelle vie naissait. Curieusement, nous avons l’impression que les gens sont plus détendus, que le contact est plus facile.

Par ailleurs, et sans aucun rapport, nous sommes surpris de voir le nombre de restaurants asiatiques dans cette ville. Il n’y en a sans doute pas autant que de pizzérias, mais ils dépassent les «  macdo ». C’est dire qu’il faut chercher pour trouver les spécialités locales.

Le jour du départ, nous voulons trouver une bouteille de vin rouge biologique. Nous savons que l’Autriche est aux avants postes dans le développement de l’agriculture biologique (même si elle a perdu un peu de son avance). Nous entrons dans un magasin spécialisé. Un homme, d’un âge certain, une génération de plus que nous, nous reçoit. Nous faisons notre demande. Il réfléchit longuement, nous donnant l’impression qu’il ne pourra pas nous donner satisfaction, mais que ça l’ennuie vraiment. Il consulte son catalogue et se désespère. Il passe encore un coup de téléphone et nous dit le fatidique «  non, mais si vous le voulez, avant de partir, descendez voir la cave ».

Nous arrivons dans un de ces lieux magiques où nous trouvons même ce qui n’existe pas (par exemple le walatoufé). Ce fut d’ailleurs le cas. Il nous montre une bouteille de vin blanc autrichien, dont on ne distingue pas le caractère biologique, ce qu’il reconnaît. Aussi, il sort de son classeur, le document de certification par l’organisme agréé. Alors, il prend la bouteille, y enfonce délicatement son tire bouchon et nous fait goûter. Nous voilà rendu au paradis et repartons finalement avec deux bouteilles de vin blanc. Comme quoi c’est beau le commerce quand on aime son métier et ses produits.

Pour les néophytes, en matière de produits biologiques, il existe une certification aux normes. Un produit biologique répond à un cahier des charges très précis, reconnu par la loi depuis un certain nombre d’années.. Les produits répondant à ce cahier des charges ont une mention écrite qui le précise. Pour qu’un fabricant ou un producteur puisse apposer la mention biologique avec le logo adéquat, il faut d’abord avoir fait l’objet d’une certification par un organisme agréé, neutre et assermenté.

Par ailleurs, les services des fraudes peuvent réalisés des contrôles inopinés pour vérifier l’exactitude des mentions.

En matière de production biologique, c’est le même principe qu’en certification «  qualité » , à savoir : dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit et le prouver .

Revenons à Vienne. Nous avons vu quelques self – restaurants d’une grande qualité quant à la variété et la fraicheur des produits, à la rigueur du service et à la convivialité des aménagements.

Le flash qui nous reste de Vienne s’exprime par les mots suivants: qualité, rigueur, professionnalisme. On se pose à nouveau la question de la difficulté de juxtaposer ces caractéristiques avec spontanéité, bienveillance, égard… .qui sont les sensations que nous avions eues à Istanbul, ou dans des régions modestes, dans des villages.

Nous avons le sentiment d’avoir survolé ce qu’on peut voir ou faire dans cette ville. Pour un amoureux des belles pierres, de l’histoire, de la musique, qui de surcroit aime marcher et bien manger, il faut prévoir 15 jours pour une première approche. Il y a des endroits où l’on se dit «  peut être que l’on ne reviendra jamais ici », ce n’est pas le cas de Vienne.

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Nous partons vers le nord de l’Autriche, et, surprise en quittant la ville: de nombreux champs d’éoliennes recouvrent des collines aux alentours. Il est vrai que ces usines à production d’énergie ne font pas l’unanimité. Finalement, elles nous plaisent bien, elles nous donnent un sentiment de sécurité, voir de sérénité. Évidemment on peut faire mieux par exemple en réduisant notre consommation d’énergie…….

Nous avons oublié de dire que nous avons visité une exposition très sympa sur les impressionnistes. Évidemment, cocorico, il était question de quelques « french ».