PONDICHERRY

Pondichérry,

 

C’est finalement par train et en pleine mousson que nous arrivons dans cette ancienne ville française. Nous logeons dans une guesthouse à deux pas de la mer.

Comme partout , l’accueil est chaleureux . Nous voyons ,dans la partie de la ville, proche de la mer, l’influence française . Aujourd’hui , il semble de plus, que cette ville , soit une ville de refuge d’indiens plus aisés.IMG_3965

Nous rendons visite à la représentation française : l’alliance française . Nous en retirons un programme de cinéma ,projeté ici en version sous titré . Une bibliothèque est à notre disposition sous conditions d’abonnement. Nous avons également noté la présence d’un lycée français dans la ville et enfin dans une librairie voisine de l’alliance , nous trouvons un petit journal , organe de l’amitié franco indienne : le trait d’union.

Mais nous sommes aussi frappés par l’importance prise par l’ashram de Sri Aurobindo et de «  la mère » , ce couple de philosophes , intellectuels , sages, venus s’installer dans la ville au début du siècle dernier . Leurs successeurs ont développé, autour de leurs activités spirituelles, des activités économiques , dont on voit l’impact au travers de tous les bâtiments blancs et gris, propriété de la société qui gére le devenir de ce mouvement.

Notre hôte enseigne dans une école de l’ashram après avoir été élève , elle même  ; nous avons une conversation passionnante avec elle sur la religion en Inde . Elle nous explique le rôle de la spiritualité dans son équilibre et sa vie . l’enseignement qu’elle donne est une vraie contribution au développement global des enfants. Elle nous indique par ailleurs, que pour 500 élèves , formés de la maternelle jusqu’à bac +3 , il y a environ 300 enseignants. Elle nous invite à la répétition d’un spectacle que présentent , en français , ses élèves de 8 ans , sur un texte qu’ils ont composé eux mêmes. Nous sommes très étonnés par la qualité de la représentation que nous avons filmée .

Nous avons également remarqué la présence d’une école Montessori , dans la ville..

Le 9 septembre était la date du festival de Ganesh dans la ville. Comme nous l’avons dit , Ganesh est pour les indiens, un porte bonheur, la réussite financière. Nous avons assisté à la mise à l’eau , au bord de l’océan indien , de tous les petits Ganesh en terre ,que les familles ont préparés, pour assurer leur prospérité..IMG_5010

Autre initiative de « la mère » : la création d’une ville «  utopique » Auroville : , avec quelques concepts innovants, notamment les échanges  de marchandises sans argent.

Nous ne pouvons venir dans cette région sans une visite de ce site d’ Auroville, cette cité créée aux alentour s des années 1968 . Il semble qu’elle ait eu la volonté d’ un lieu plus international , pour se libérer du côté très religieux du peuple indien, dans la recherche d’un développement spirituel .

Aujourd’hui Auroville, c’est un espace d’environ 10 km2 situé à 13 km au nord de Pondicherry. 2500 aurovilliens font partie de ce projet. Beaucoup de personnes de l’extérieur viennent y travailler ; l’un d’eux nous dit que 80 000 personnes sont concernés de près ou de loin par le projet . Vous pouvez trouver sur internet des renseignements à ce sujet .

 

Ce que nous voyons : nous sommes accueillis par une personne qui nous projette une video présentant l’histoire , le projet et l’architecture du site. Nous marchons ensuite vers le matrimandir, qui est un lieu de méditation dans lequel nous ne pouvons pénétrer que sur réservation . Le site est superbe à cet endroit. Nous suivons des allées très boisées par de nombreuses essences . Nous nous arrêtons sous le banian, point  d’origine  d’Auroville ( le banian étant un arbre qui refait des racines ,à partir de ses branches , qui rejoignent le sol et font de nouveaux troncs ).

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Nous  visitons quelques activités développées dans différents endroits  du site : fabrique de spiruline, fabrication artisanale d’instruments de musique, tissage, ouvrage en cuir et appareil de traitement et dynamisation de l’eau : la fameuse fontaine mélusine. Nous rencontrons le responsable de cette dernière unité, un homme de 67 ans, français d’origine, arrivé sur le lieu à 23 ans en pleine démarche spirituelle après mai 1968. il nous explique toutes les étapes, satisfactions et difficultés, du développement de la cité aurovillienne. Son nom est devenu indien : Bhagwandas. Il nous décrit son arrivée, avec des gens de nombreux pays en quête de vérité . Le site était à l’époque , une friche . Il développe également la fontaine pour des projets collectifs ( villages ou collectivités ). Nous avons noté ,que , 300 français sont engagés dans le projet.

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c’est par cette visite que nous terminons notre périple indien. Nous rédigeons un article à suivre sur les points les plus marquants de notre voyage .